Accueil Arrêté phytosanitaires : Mauvais signe ?

Arrêté phytosanitaires : Mauvais signe ?

Beaucoup moins contraignant que le précédent, le nouvel arrêté préfectoral phytosanitaires inquiète les CLE du département.

Après l’abrogation l’an passé de la réglementation en vigueur sur l’utilisation des pesticides, l’arrêté du 4 mai 2017 est venu préciser la liste des produits concernés et énumère les mesures à prendre contre la pollution des plans d’eau. Il renvoie aussi désormais à un arrêté préfectoral local pour tout ce qui concerne les distances de retrait à respecter pour les traitements à proximité des points d’eau. Justement, le projet d’arrêté préfectoral pour la Loire-Atlantique ne manque pas d’inquiéter les CLE.

Définition et retrait

La première alerte concerne la définition des plans d’eau. Là où tous les plans d’eau étaient concernés jusqu’ici, la réglementation ne s’appliquerait désormais en Loire-Atlantique qu’aux plans d’eau de plus de 1 000 m2. De même, alors que les pesticides étaient interdits jusqu’ici sur les zones humides, ils ne le seraient désormais que sur les “zones régulièrement inondables”. L’autre gros point d’inquiétude concerne la bande de retrait qui serait réduite de 1 mètre à seulement 30 centimètres.

Incohérences

Contrairement à ce qui s’est passé en Maine-et-Loire, où l’on en reste d’ailleurs aux définitions initiales, les CLE n’ont pas officiellement été saisies du dossier en Loire-Atlantique. Elles n’ont donc pu s’exprimer que dans le cadre de la consultation publique. Les CLE se sont donc unanimement émues de la situation auprès de la préfecture, en s’inquiétant de ce mauvais signal alors même que l’état des eaux reste particulièrement préoccupant dans le département. Dans un souci de cohérence, il n’est en effet pas logique de réduire les ambitions officielles, notamment en ce qui concerne la bande de recul. Cela ne cadre pas non plus avec les ambitions du plan Écophyto 2 et son obligation de réduire de moitié l’utilisation des produits phytosanitaires…
Un rendez-vous a été demandé au secrétaire général de la préfecture de Loire-Atlantique afin de lui faire part de la désapprobation de trois présidents de CLE, Estuaire de la Loire, Sèvre et Grand-Lieu concernant cet arrêté, en recul par rapport aux précédents.