Vincent Fleurance : remettre des arbres dans les prairies

« Notre principale action pour respecter la qualité de l’eau, c’est d’être en bio et d’avoir 80 % de nos surfaces en prairie » évoque d’emblée, Vincent Fleurance, associé au sein du GAEC Sainte Catherine. Pour autant, cet élevage de 100 vaches laitières, situé à La Remaudière sur le haut plateau, ne s’est pas arrêté à ce simple constat. « Depuis que nous sommes installés, nous avons replanté trois kilomètres de haies pour un linéaire total de 17 km », chiffre l’exploitant. Une partie de ces haies ont été plantées le long d’un fossé hydraulique où s’évacuent les eaux de drainage, qui a lui-même été empierré sur différents tronçons par le SYLOA. « L’idée, c’est de freiner le débit lorsqu’il est important pour éviter d’endommager les berges. Cela permet également de garder de l’eau dans le fossé », détaille Vincent Fleurance. S’il se disait sceptique au début, le résultat est bien là. Les empierrements ont permis le développement de joncs qui participent à la régulation de l’étiage et au développement d’une nouvelle flore.

Le GAEC Sainte Catherine élève 100 vaches laitières à la Renaudière

Plus récemment, le GAEC a converti 15 ha de prairie en agroforesterie. « À son époque, mon père avait arraché les haies sur les mêmes parcelles. Aujourd’hui, il nous aide à planter les arbres » s’amuse l’exploitant. Il espère qu’à terme le réseau sous-terrain développé par les arbres permettra d’assurer l’infiltration de l’eau dans le sol.

Dans le système en pâturage tournant de l’exploitation, la fertilisation est également réfléchie pour éviter le lessivage des éléments minéraux. « Chaque parcelle a une entrée et une sortie. Nous savons que la zone entre ces deux portes est sur-fertilisée par les animaux. Quand nous apportons du lisier, nous en mettons moins sur cette surface pour éviter d’être en excédent d’azote » analyse Vincent Fleurance.

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