Le ruisseau de la Boisardière retrouve sa naturalité
À Divatte-sur-Loire, le ruisseau de la Boisardière coule désormais librement dans un lit sinueux, au cœur d’un espace restauré. Le SYLOA a finalisé, au printemps, le chantier de renaturation de cet affluent de la Boire de la Roche en lien avec la commune de Divatte-sur-Loire et avec le soutien financier de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne.
Ces travaux avaient comme objectif de se rapprocher le plus possible des caractéristiques et du fonctionnement naturel du cours d’eau afin de participer à l’amélioration de la qualité de l’eau, à une meilleure résilience face au changement climatique et au développement de la biodiversité locale.
« Ce cours d’eau avait perdu sa naturalité. Très rectiligne, il n’était plus dans son talweg (lit naturel du cours d’eau), explique Thierry Coignet, vice-président du SYLOA et adjoint au Maire de Divatte sur Loire. Il subissait donc en période de sécheresse des assecs importants et devenait torrentiel durant les fortes pluies. La qualité n’était pas non plus au rendez-vous : l’eau y était particulièrement dégradée, ajoute l’élu ».
Des aménagements s’appuyant sur le génie végétal
Le chantier a dévié le ruisseau dans la partie basse de la vallée et recréé des méandres. Le reméandrage ralentit le cours d’eau et lui offre des espaces de débordement et de stockage. Les berges ont été stabilisées grâce à des techniques de génie végétal, plus douces et plus durables que les ouvrages traditionnels. Ces aménagements ont également amélioré les potentialités d’accueil de plusieurs mares pour tout un cortège d’espèces animales et végétales dépendantes de ce type de milieu.
« Les travaux contribueront également, grâce aux débordements contrôlés sur cette zone, à lutter contre les inondations. Ils participeront en effet à la réduction et à l’étalement du pic de crue, ainsi qu’à la diminution des volumes de sédiments transitant vers l’aval et susceptibles de réduire les sections d’écoulement sur des secteurs particulièrement sensibles aux submersions. » La nature a déjà commencé à répondre : libellules, amphibiens, oiseaux et végétation inféodés aux milieux humides et aquatiques prennent progressivement possession de cet espace.
Les promeneurs profiteront également de cette renaturation : le site est longé par un cheminement doux à l’écart des voies de circulation, uniquement accessible à pied, en poussette ou à vélo. Il est intégré au schéma cyclable de la commune de Divatte-sur-Loire pour une liaison entre le centre bourg, le pont de Mauves et la commune de Saint-Julien-de-Concelles.
Les travaux, exécutés par l’entreprise AGEV Solutions (Aménagement et Gestion des Espaces par le Végétal) et dirigés par Ouest AM’ (Ouest Aménagement), ont été réalisés sous maîtrise d’ouvrage du SYLOA. D’un montant total de 246 045 € environ, ils ont bénéficié d’une participation financière de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne à hauteur de 129 600 €. La commune, particulièrement volontariste, a contribué quant à elle à hauteur de 99 490 €. « Ce chantier témoigne du panel d’actions que peut réaliser le SYLOA pour améliorer un cours d’eau, ajoute Thierry Coignet, c’est une véritable vitrine pour le syndicat. »
Un projet bénéficiant de subventions de l’agence de l’eau
Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’appel à projets pour le rétablissement de la continuité écologique, lancé par l’Agence de l’eau Loire-Bretagne en 2020. L’agence a mobilisé 9 millions d’euros de son 11e programme d’intervention au profit des investissements nécessaires à la reconquête de la qualité des eaux. Parmi ces objectifs, la restauration des milieux aquatiques et de la biodiversité participe à une meilleure résilience face au changement climatique, via notamment les actions en faveur de la continuité écologique permettant la libre circulation des espèces aquatiques et des sédiments. La partie financée par l’agence de l’eau concerne un ouvrage hydraulique qui créait une rupture dans la continuité écologique et sédimentaire dans le cours d’eau.
Le site est désormais accessible au public. Un cheminement piéton et un observatoire permettent de découvrir ce nouvel écrin de nature et d’y observer la biodiversité.