Gilbert Pineau installe des haies et bacs de rétention pour retenir le sable
Des arbres autour de ses cultures de mâches ou de jeunes pousses, Gilbert Pineau en a toujours connu. Quand il acquiert ses premières parcelles en 1997 dans la vallée maraîchère nantaise, le propriétaire lui demande de conserver les chênes présents sur le site. En décalant les dates de semis et plus récemment avec le trieur optique, il s’affranchit du problème des feuilles mortes dans les salades. « Je me suis aperçu qu’il était agréable de travailler dans un environnement entouré de végétation », confie-t-il. C’est donc naturellement qu’il a continué à implanter des haies ou des alignements de frênes, de son propre chef ou avec l’appui technique et économique du SYLOA, sur ses parcelles au fil des agrandissements de l’exploitation. Ces infrastructures agroécologiques sont aujourd’hui pensées pour améliorer la qualité de l’eau sortant de ses champs. « Je les plante toujours sur talus. En bas de parcelle, cela permet de retenir les écoulements de sable. Je le récupère et le remets sur les planches ensuite », témoigne-t-il.

Gilbert Pineau cultive essentiellement des jeunes pousses et de la mâche.
Des bacs de décantation en bout de parcelle
Toujours dans l’optique de retenir le sable, il investit depuis quelques années dans des bacs de décantation. Situés à la sortie de la parcelle, ces dispositifs de 5 à 10m² permettent de collecter le sable qui tombe au fond du trou, alors que l’eau s’écoule par une buse de sortie plus élevée que celle amenant l’eau. Là aussi, il a pu s’appuyer sur l’expertise du SYLOA. « Il faut penser à les curer deux fois par an. Nous utilisons le sable récupéré pour améliorer les parcelles trop argileuses ou dans le lit de pose des tranchées d’irrigation », énumère-t-il. Autre levier d’action sur la qualité de l’eau, Gilbert Pineau implante désormais un couvert végétal de sorgho sur les parcelles libres l’été. « Cela permet de maintenir la vie du sol, de limiter le ravinement, et de créer du micro-drainage avec le système racinaire. Le sorgho est ensuite enfoui pour augmenter le taux de matière organique des parcelles et améliorer leur capacité de rétention d’eau » souligne, le maraîcher.
Cliquer sur les photos pour faire apparaître les légendes