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Goulaine : Le contrat territorial démarre

Le premier contrat territorial du sous-bassin Goulaine a été signé le 29 septembre dernier.

À l’origine de la démarche, il y a la dynamique impulsée sur le territoire de la Goulaine à partir de 2011 par le contrat régional de bassin versant, et notamment la démarche zéro phyto dans laquelle les communes s’étaient bien impliquées. C’est ce qui a permis de lancer en 2012 la réflexion autour d’un premier contrat territorial sur le sous-bassin. Le long processus qui a conduit à sa définition s’explique par le manque de connaissances sur l’état des masses d’eau et l’absence de suivi. “Tout cela a pris du temps”, reconnaît Laurence Le Roy, directrice du Syndicat mixte Loire et Goulaine. Les études ont démarré dès 2013 et les suivis de la qualité des eaux ont été mis en place l’année suivante. Cela a permis de dresser un état des lieux fin 2014 et d’élaborer le programme en 2015. “Celui-ci comprend deux volets, reprend Laurence Le Roy. Un volet pollutions diffuses multi-acteurs destiné à encourager la mise en place de nouvelles pratiques et un volet milieux aquatiques plus classique.”

Objectifs partagés

L’un des principaux enjeux de la démarche a en effet été de faire partager les objectifs du contrat territorial à l’ensemble des publics : collectivités et habitants, bien sûr, mais aussi industriels et agriculteurs sur un territoire où le maraîchage et la viticulture occupent une large place. “Nous les avons associés très tôt, souligne la directrice. L’objectif était de mettre tout le monde d’accord sur le diagnostic. Il y a eu des discussions au départ, mais les suivis ont permis de faire émerger les problématiques.” Parmi celles-ci, la qualité de l’eau (polluants, pesticides, phosphores, nitrates), des problèmes de milieu (recalibrage, surcreusement, disparition de zones humides) et une sensibilité à l’érosion liée aux fortes pentes du territoire et à la suppression de haies.

Quatre axes

Le même pragmatisme a prévalu lors de l’élaboration du programme. L’axe le plus important touche aux milieux (travaux en rivières pour 1 million d’euros HT). Le volet agricole (140 000 euros HT) va se développer au travers de sites pilotes en viticulture et en élevage avec des formations, des démonstrations bout de champ et des diagnostics d’exploitation. Il faut d’ailleurs préciser que le Syndicat mixte n’intervient que sur le diagnostic du milieu pour le maraîchage, les travaux étant intégrés à un contrat de filière conclu entre la Fédération des maraîchers et l’Agence de l’eau Loire-Bretagne. L’axe anti-érosif (50 000 euros) comprend des rétablissements de haies, de talus et de zones humides. Un travail de sensibilisation (11 000 euros) s’attachera enfin à informer tous les publics sur les bonnes pratiques. Le contrat territorial inclut également pour le suivi l’embauche d’un chargé de mission, Jonathan Thiery-Collet, qui a pris ses fonctions en juin. Le programme porte sur la période 2016-2020 pour un montant total de 1,8 million TTC.