Laisser la végétation s’exprimer autour des infrastructures hydrauliques
Viticulteurs à Vallet sur 25 ha, Stéphane David et Sébastien Duval ont pris le parti de « laisser faire la nature » sur le réseau hydraulique de fossés et de cours d’eau qui quadrillent leurs vignes. « Nous gardons les fossés enherbés plutôt que faucher. Cela permet d’éviter l’érosion », témoigne Stéphane David. Il s’autorise seulement un passage à ras du bord des structures hydrauliques pour dégager la charrière et rendre visible la séparation avec les fossés. L’approche est la même pour les haies qui bordent les cours d’eau. « J’ai laissé pousser et naturellement les chênes, les ronciers, les saules et les frênes se sont installés. Je coupe les branches qui me gênent pour manœuvrer et je laisse le reste se développer », témoigne le viticulteur. Seuls les 400m de linéaire d’arbres de la parcelle de vigne en agroforesterie ont été plantés volontairement.

Stéphane David dans ses vignes.
Toujours dans cette optique d’intervenir à minima, il réfléchit le drainage des parcelles avec précision. « Je ne draine jamais des parcelles entières. Les réseaux sont installés en pointillés là où il y a des zones de rochers qui gardent l’eau en surface », témoigne-t-il.
Côté pratique culturale, l’exploitation n’a plus recours aux herbicides depuis son passage en bio en 2021. C’est le travail du sol qui a pris le relai. « Je décavaillonne sous le rang fin mars, début avril, puis je passe deux ou trois fois dans un sens puis dans l’autre avec des disques Boisselet. Et je repasse avec des disques après la vendange pour rechausser les vignes » développe-t-il. À noter que l’exploitation possède également des prairies qui servent de filtre naturel pour les eaux de rinçage de la cave et du pulvérisateur qui y sont épandues. « Nous choisissons toujours des prairies éloignées des cours d’eau pour éviter que ces effluents ne se retrouvent immédiatement dans les réseaux hydrauliques. »
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