Etude HMUC : un travail de terrain sur les objectifs de débit des cours d’eau

Afin d’améliorer la connaissance des bassins versants sensibles aux assecs, qu’ils soient actuellement ou potentiellement en tension, le SYLOA, structure porteuse du SAGE, pilote une étude dite « besoins-ressources », intitulée Hydrologie-Milieux-Usages-Climat (HMUC).
Initiée en 2022, cette étude vise à évaluer les volumes prélevables en eaux superficielles durant les périodes de basses eaux, afin d’alimenter la réflexion sur leur répartition entre les différents usages, et de définir les conditions de futurs prélèvements hivernaux.

Où en est-on ?

La phase 3 de l’étude, actuellement en cours, prévoit notamment la définition des débits d’objectifs pour les sous-entités hydrologiques identifiées par le comité de pilotage. Ils représentent le niveau des débits permettant de satisfaire à la fois les besoins des milieux naturels et les usages humains. Il doit être atteint au moins huit années sur dix pour assurer un équilibre entre le bon état écologique des cours d’eau et la gestion durable de la ressource.

Concrètement, pour la période de basses eaux (d’avril à octobre), la gamme définit :
📌 Une limite basse : débit en dessous duquel les milieux et les espèces aquatiques sensibles souffrent et la durabilité des écosystèmes n’est plus assurée

📌 Une limite haute : débit correspondant à celui du cours d’eau « désinfluencé », c’est-à-dire un cours d’eau sans impact mesurable des activités humaines (prélèvements pour l’eau potable, assainissement, irrigation, rejets industriels, évaporation des plans d’eau, etc.).

Sur les territoires comportant suffisamment de données, les gammes de débits d’objectif ont été validées par le comité de pilotage le 4 mars 2025.ont été validées.

Une expertise locale essentielle

À partir de ces gammes, des groupes de travail sont actuellement organisés au sein de chaque sous-entité hydrographique, afin de définir un débit d’objectif fondé sur la connaissance fine des acteurs de terrain.

L’étape suivante consistera à définir les volumes mobilisables pour les usages en période de basses eaux.
Les volumes prélevables pour les usages réglementés (eau potable, irrigation, industrie) seront ensuite fixés. Ces volumes représentent le maximum autorisé pour garantir un retour à l’équilibre quantitatif, en cohérence avec les objectifs environnementaux fixés par le SDAGE et le SAGE.

Pour mieux comprendre l’étude HMUC, découvrez cette vidéo de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne :